
Clinton Njie : la chute sans fin d’une étoile déclinante
Il fut un temps où l’international camerounais Clinton Njie incarnait les rêves d’un peuple et les espoirs d’un football national en quête de renouveau après une la génération de plusieurs légendes. Vif, déroutant, audacieux, il faisait lever les foules et séduisait les recruteurs les plus exigeants du football moderne, partout en Europe. Mais les promesses ne font pas toujours de belles carrières comme on l’aurait projeté. À 31 ans, celui qui avait tutoyé les sommets avec les Spurs de Tottenham, les Ciel et blanc de l’Olympique de Marseille ou encore les Lions Indomptables, traverse une période noire dont il ne parvient pas à s’extraire.
L’éclat terni d’un talent que le destin malmène
Rien ne tourne à son avantage ces derniers temps. Écarté des terrains depuis plusieurs mois, l’ex-joueur de Tottenham et de l’OM vient de rompre son contrat avec le Rapid Bucarest, un club qu’il avait rejoint en septembre 2024 dans l’espoir de relancer une trajectoire en déclin. Mais l’aventure roumaine s’est transformée en nouvelle désillusion. L’annonce, tombée en fin de semaine, officialise une séparation anticipée et consentie des deux parties, puisque l’accord courait initialement jusqu’en juin 2026.
La décision, prise d’un commun accord, traduit néanmoins une évidence sportive : en 9 petites rencontres, Njie n’a inscrit qu’un seul but, sans jamais vraiment peser dans le jeu. Sa dernière apparition, le 2 février 2025 pour seulement 12 minutes, a scellé un constat flagrant d’échec. Trop peu pour un attaquant censé redonner du mordant à l’attaque, trop peu pour un joueur dont on attendait plus que de simples fulgurances.
Entre avenir incertain et dettes persistantes
De nouveau libre de tout engagement, Njie est désormais à la recherche d’un nouveau point de chute. Mais son profil n’attire plus les grandes écuriesbet l’espoir de retrouver les Lions Indomptables s’amenuise au fur et à mesure que les échéances internationales approchent. Formé à l’OL, l’attaquant aux 42 sélections semble glisser inexorablement dans l’oubli.
D’ailleurs, les tracas ne s’arrêtent pas là pour le joueur calerounais. Loin des pelouses, une vieille affaire judiciaire refait encore surface. Selon les dernières nouvelles, la cour d’appel d’Aix-en-Provence l’a condamné à rembourser 66 000 euros à une société de leasing, en lien avec une Bentley acquise en 2017 d’une valeur de 320 000 euros. Les paiements ayant cessé en 2019, après son transfert au Dynamo Moscou, le litige ressort aujourd’hui comme un nouvel épisode chaotique dans une carrière marquée par le talent, mais jamais totalement réalisée.