Dans le groupe B, les Barea jouent leur avenir face aux Étalons en quête d’honneur

Déjà éliminé du CHAN 2024, le Burkina Faso n’a plus rien à perdre sauf l’occasion d’entraîner Madagascar dans sa chute. Ce samedi, à Zanzibar, les Étalons locaux veulent conclure leur campagne sur une note fière, quitte à briser les rêves malgaches de qualification. Un duel électrique et presque personnel, œil pour œil, orgueil contre ambition.

Deux coachs, deux états d’esprit

Dans la salle de conférence du stade Amaan de Zanzibar, Romuald Rakotondrabe et Issa Balbone se sont croisés avant le choc. Le premier, concentré, vise une qualification historique. Le second, lucide, veut offrir une dernière victoire à son peuple. « Certes, nous sommes éliminés, mais on prépare cette rencontre comme toutes les autres », affirme Balbone, qui découvre le CHAN dans des conditions extrêmes. Il appelle même les fans de Zanzibar, sa « seconde patrie », à remplir les tribunes : « Ce sera un grand match. Nous sommes des compétiteurs. »

Arohasina, symbole d’un espoir malgache

Le capitaine des Barea, Andrianarimanana Arohasina, revient sur leur début de tournoi chaotique : « On a mal commencé, surtout avec ce carton rouge contre la Mauritanie. Ensuite, on a perdu contre la Tanzanie. Heureusement, on a pu rebondir face à la Centrafrique. » Cette victoire a ravivé la flamme. « Elle nous a redonné confiance, et c’est ce qu’il nous faut pour affronter le Burkina », insiste-t-il. Les Malgaches savent d’ailleurs bien gérer la pression. En 2022, dans un scénario similaire, les Barea avaient survolé leur dernier match de groupe contre le Soudan pour ensuite décrocher la médaille de bronze à la fin de la compétition. Le capitaine malgache est catégorique : « Pour revivre les émotions de 2022, il faut impérativement gagner. On fera tout pour continuer l’aventure. »

Burkina Faso, l’orgueil comme moteur

Les Étalons ont connu des hauts et des bas dans le tournoi, un succès spectaculaire contre la Centrafrique suivi d’une défaite frustrante face à la Mauritanie. Le vétéran Patrick Malo, figure respectée du groupe, promet une sortie digne : « On veut terminer sur une bonne note, avec honneur. Nous sommes tristes de ne pas être qualifiés, mais on veut offrir une belle image du Burkina Faso. »

Un groupe relevé, une montée en puissance

Du côté malgache, DAX souligne la difficulté du groupe B : « On savait que ce ne serait pas simple. Lors du CHAN 2023, on avait 3 clubs représentés. Cette année, on est à 5, ce qui montre la montée en qualité de notre championnat. » Une évolution nécessaire pour espérer aller plus loin. Au tour de Patrick Malo de conclure avec une vérité devenue classique dans le football africain : « Il n’y a plus de petites équipes en Afrique. »

Laissez un commentaire