
CAF : Une nouvelle ère avec Lekjaa, Eto’o et Senghor hors course
Une page importante de la Confédération Africaine de Football s’est tournée ce samedi dans la capitale ghanéenne. En marge du Championnat d’Afrique scolaire U15 qui se déroule à Accra, les membres du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football se sont réunis pour désigner leurs nouveaux vice-présidents. Cette rencontre, véritable carrefour de décisions, marque un tournant crucial pour l’instance dirigeante du football africain.
Une réunion sous le signe du renouveau
C’était la première réunion de ce type depuis les récentes élections, qui ont vu le Sud-Africain Patrice Motsepe accéder à nouveau à la tête de la CAF pour un second mandat de quatre ans. Une nouvelle ère s’annonce, marquée par des changements significatifs dans la feuille de route de l’instance africaine de football. Parmi les annonces majeures, Fouzi Lekjaa, figure emblématique du football marocain et membre influent du Conseil de la FIFA, a été nommé au rang de premier vice-président.
Déjà vice-président en 2017, Lekjaa avait été mis à l’écart sous le premier mandat de Motsepe. Cette fois, le nouveau mandat du président de la CAF est aussi marqué par le retour en force de Lekjaa. Cette nouvelle aventure est saluée par ses partisans mais observée avec méfiance par ses détracteurs. Ce sentiment partagé confirme l’ascension continue du Maroc sur la scène footballistique continentale.
Répartition des rôles : entre surprises et déceptions
Aux côtés de Lekjaa, plusieurs figures ont été promues à des postes stratégiques pour accompagner l’équipe directive. Kurt Okraku du Ghana devient deuxième vice-président alors que le Gabonais Pierre-Alain Mounguengui accède au troisième poste. Dans le même temps, Bestine Kazadi de la République Démocratique du Congo et le Mozambicain Feizal Sidat héritent respectivement des quatrième et cinquième vice-présidences. Cependant, cette redistribution des rôles n’a pas fait que des heureux dans les rangs des candidats.
Des personnalités majeures comme Walid Sadi de l’Algérie, la légende camerounaise Samuel Eto’o et Augustin Senghor du Sénégal, pourtant pressenties à des postes avancées, ont été écartées. Dans ce rassemblement de personnalités, les discussions autour de ces nominations ont été particulièrement houleuses. Les ambitions de certains nouveaux élus, désireux de cumuler des fonctions à la CAF et à la FIFA, ont surtout alimenté les débats. Finalement, seul Fouzi Lekjaa est parvenu à conjuguer ces deux responsabilités, consolidant davantage son influence dans le football africain et mondial.
Des projets d’avenir ambitieux
Au-delà des rivalités, cette rencontre a été l’occasion de poser les bases de certains projets ambitieux. Les priorités affichées incluent tout d’abord, le développement du football de base, ensuite, une amélioration qualitative des compétitions et enfin, une modernisation accrue de la gouvernance. Des objectifs bien fixés qui pourraient transformer sur le long terme le paysage du football africain, tant qu’ils seront menés à bien.