Nouveau cap pour la CAF : une CAN quadriennale et une Ligue des nations à l’étude
Le projet n’est pas nouveau. En 2019 déjà, Ahmad Ahmad, alors président de la CAF, évoquait dans Jeune Afrique un format calqué sur celui de l’UEFA : divisions selon le classement FIFA, promotions/relégations, matchs pendant les fenêtres internationales, et même une intégration possible dans les qualifications à la CAN. Le tout sans surcharge du calendrier.
Malgré l’enthousiasme initial, le projet est resté dans les cartons. Mais dans un contexte où l’Afrique veut peser davantage sur la scène mondiale, la Ligue des nations pourrait redevenir une priorité stratégique.
Une réforme aux multiples bénéfices
La mise en place d’une Ligue des nations africaine permettrait :
- De remplacer les matchs amicaux peu médiatisés par des confrontations officielles à enjeu.
- De renforcer la visibilité des sélections, avec une compétition régulière et attractive pour les diffuseurs.
- De désengorger la logistique : pas de pays hôte à désigner, chaque nation jouant à domicile selon un calendrier établi.
- D’offrir une scène compétitive aux sélections moins exposées.
- D’améliorer le classement FIFA des équipes africaines grâce à plus de matchs officiels.
Et si la CAN passait à un rythme quadriennal ?
En complément de cette ligue, espacer la CAN tous les 4 ans – à l’image de la Coupe du monde – devient une piste sérieuse. Cela permettrait :
- De soulager les calendriers.
- D’élever le prestige et la préparation de la CAN
- De réduire les tensions entre clubs européens et sélections.
- D’offrir aux pays hôtes plus de temps et de ressources pour organiser l’événement dans de bonnes conditions.
Un tournant attendu pour le football africain ?
L’UEFA et le Concacaf ont réussi à imposer leur Ligue des nations comme un produit structurant. L’Afrique, riche en talents mais confrontée à des défis structurels, pourrait s’engager sur une voie semblable, en l’adaptant à ses réalités.
Une CAN tous les quatre ans, couplée à une Ligue des nations annuelle, serait une réforme majeure. Elle moderniserait la gouvernance sportive du continent, renforcerait sa compétitivité et créerait de nouvelles opportunités économiques et sportives pour les sélections africaines.
Le chantier est vaste, mais l’enjeu est clair : faire entrer le football africain dans une nouvelle dimension.
