Marc Brys entre provocation et pression : une situation qui perdure

Entre diplomatie et sang-froid, une réponse calculée

Marc Brys se trouve constamment dans une position inconfortable en raison des nombreuses questions pièges qui lui sont régulièrement posées par les journalistes, ce qui l’oblige à être en permanence sur la défensive. Encore une fois, lors de sa conférence de presse du jeudi 7 mars 2025 où il était appelé à révéler sa liste de joueurs convoqués pour les matchs face à l’Eswatini et la Libye comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2026, un journaliste lui a posé la question de savoir s’il avait félicité Samuel Eto’o pour son élection au Comité Exécutif de la CAF (Confédération Africaine de Football). La question, que l’on peut qualifier de ruse, visait à obtenir une réponse du Belge sur une éventuelle expression de reconnaissance à l’endroit de l’ex-attaquant des Lions Indomptables.

Comme un habitué averti, Brys pour une énième fois a esquivé la question avec finesse. Celui qu’on cherche à déstabiliser a déroulé avec un ton direct et un peu ironique, sans répondre directement à la question du journaliste : « Je ne répondrai pas à cela. Nous sommes ici pour l’annonce de la liste des joueurs. Personne ne m’a félicité pour la qualification. » Avec diplomatie et un sang froid, Marc Brys a habilement écarté sujet. Il a préféré recentrer la discussion sur son rôle actuel, celui de sélectionneur, et sur l’objectif de la conférence : la présentation des joueurs appelés à rejoindre l’équipe nationale pour la trêve internationale.

La presse a-t-elle une dent contre Marc Brys ?

Marc Brys se retrouve sans cesse pris au piège par un système bien rodé qui semble agir contre lui et le pousser à la faute.Entre provocations et manœuvres discrètes, tout est bien orchestré pour que le technicien de 62 ans se retrouve dans une position délicate. Mais Brys n’est pas dupe et comprend que tout est organisé pour le pousser à réagir. Même les conférences de presse, qui devraient être des moments simples de communication, deviennent des épreuves où des questions délibérément provocantes sont posées pour tenter de l’agacer. En plus de ces journalistes, souvent liés au pouvoir en place de la FECAFOOT, on retrouve des défenseurs acharnés, qui profitent des événements de la faîtière du football camerounais pour propager la haine et l’hostilité à son égard. Face à cela, Brys n’a d’autre choix que de rester sur la défensive. Alors faut-il lui reprocher cette attitude.

Un feed-back en arrière pour comprendre que tout à commencer depuis la nomination de L’entraîneur belge Marc Brys le 2 avril 2024 par le ministre des sports « suite aux très hautes directives du président de la République », Paul Biya, qui avait été dénoncée et qualifiée d’« illégale » par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), seule habilitée selon elle à désigner le sélectionneur national. C’est depuis ce moment que Brys ne cesse d’avoir les bâtons dans les roues…Mais à quand la fin de ce périple ? Pour que cette situation prenne fin, il est important que le président de l’instance dirigeante du football camerounais, Samuel Eto’o, prenne des mesures publiques pour décourager ses acteurs et se dissocier de leurs actions, afin que le sélectionneur puisse exercer en toute sérénité sa mission. Avec les Lions Indomptables du Cameroun, Marc Brys compte 5 victoires, 3 nuls en 8 matchs et une qualification à la Coupe d’Afrique des Nations 2025 à son actif. Une qualification dont l’équipe et le staff technique n’ont pas reçu de félicitations comme elle le méritait, victimes alors d’une absence de reconnaissance de la part de Samuel Eto’o pour leurs efforts.

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