Le Bénin de Gernot Rohr à la recherche du souffle de 2019
Après avoir manqué les éditions du Cameroun en 2021 et de la Côte d’Ivoire en 2023, le Bénin retrouve la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. A l’orée de cette édition historique au Royaume Chérifien, une question domine : les hommes de Gernot Rohr peuvent-ils renouer avec l’élan qui les avait portés jusqu’aux quarts de finale en Égypte en 2019 ? Cette cinquième participation s’inscrit dans un climat d’attente, nourri par le souvenir de cette épopée.
Égypte 2019, l’héritage fondateur
La CAN 2019 demeure la référence du football béninois. Cette année-là, les Guépards avaient déjoué tous les pronostics en atteignant pour la première fois les quarts de finale. Trois matchs nuls en phase de groupes contre le Ghana, la Guinée-Bissau et le Cameroun avaient ouvert la voie, grâce à une défense disciplinée assurée par Verdon, Adenon, Imorou et Barazé et un gardien inspiré, Allagbé. Devant, Steve Mounié et Mickaël Poté avaient pesé, épaulés par les fulgurances de Jodel Dossou. Le sommet de cette aventure reste l’élimination du Maroc en huitièmes de finale, avant une sortie honorable face au Sénégal dès l’étape suivante.
Maroc 2025, entre jeunesse et expérience
Six ans plus tard, Rohr doit composer avec un groupe devenu hybride. Aux rares vétérans de 2019 viennent s’ajouter des jeunes comme Hassan Imourane, Dodo Dokou ou Andreas Hountondji, porteurs d’une nouvelle génération désireuse d’écrire son histoire. L’équilibre entre ces deux dynamiques sera l’un des défis majeurs de la campagne. La préparation n’a pas rassuré, se résumant à une lourde défaite contre le Burkina 3 buts à 0 en amical, précédée d’un revers face au Nigéria 4-0 lors des qualifications au Mondial 2026. L’absence de match de réglage avant la CAN pourrait peser lourd alors que le tirage n’offre aucun répit entre le Sénégal, la RDC et le Botswana qui composent un groupe relevé.
Malgré ces derniers revers, le Bénin arrive avec des repères. Lors des qualifications au Mondial 2026, les Guépards avaient tenu tête à des géants comme le Nigéria et l’Afrique du Sud, avant de céder dans la dernière ligne droite. Cette capacité à rivaliser reste un véritable atout. L’objectif est de décrocher enfin une première victoire en phase finale et tenter de dépasser le rôle d’outsider. Entre l’énergie des jeunes et l’expérience des cadres, reste à savoir si le Bénin version Rohr saura rallumer la flamme de 2019.