Zambie : Avram Grant écarté à l’aube de la CAN 2025

Les préparatifs de la Zambie pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 ont été soudainement ébranlés par une décision majeure : la Fédération zambienne de football (FAZ) a choisi de se séparer de son sélectionneur, Avram Grant, à quelques semaines seulement du coup d’envoi de la compétition continentale au Maroc.  

Le mandat de deux ans du tacticien israélien de 70 ans, qui a débuté en décembre 2022, a pris fin brutalement mardi, via ce que la FAZ a décrit comme un « accord mutuel » pour la résiliation de son contrat. Cette annonce a laissé les Chipolopolo sans entraîneur principal à un moment crucial de leur préparation, soulevant une incertitude palpable quant à l’état de préparation et à l’orientation future de l’équipe.  

Le bilan controversé de Grant

Malgré cette fin abrupte, il est indéniable que Grant a orchestré un renouveau continental pour la Zambie. Il a guidé les Champions d’Afrique 2012 vers deux qualifications consécutives pour la CAN, pour l’édition de Côte d’Ivoire 2023, puis pour celle du Maroc 2025. Sa nomination avait ravivé l’espoir des supporters après des années d’absence sur la plus grande scène footballistique africaine.  

Cependant, des fissures ont rapidement miné cette image de succès. L’élimination précoce de la Zambie lors de la CAN 2023, combinée à des résultats irréguliers dans les qualifications pour la Coupe du monde et à une campagne décevante au CHAN, a soulevé de sérieuses questions sur les progrès réels de l’équipe. Des informations faisant état de tensions internes et d’un mécontentement croissant de la part des supporters et des responsables de la FAZ ont accentué la pression sur le leadership de Grant.  

Un timing catastrophique

Le moment choisi pour le départ de Grant est, sans conteste, le pire possible. La Zambie se retrouve dans un Groupe A particulièrement difficile pour la CAN 2025, aux côtés du Maroc, du Mali et des Comores.  

Les Chipolopolo doivent désormais relever le défi urgent de se regrouper et de retrouver leur stabilité sous la houlette d’un entraîneur intérimaire non encore nommé, avec moins d’un mois pour peaufiner une préparation essentielle au tournoi. Le secrétaire général de la FAZ, Machacha Shepande, a insisté sur le fait que cette décision était nécessaire « pour aider les Chipolopolo à tracer une nouvelle voie ». Pourtant, le risque est grand de déstabiliser une équipe qui venait tout juste de retrouver une identité compétitive sur la scène africaine.  

Pour la Zambie, l’heure est à la limitation des dégâts. Il faudra remonter le moral des troupes, nommer rapidement un remplaçant compétent et surtout s’assurer que les Chipolopolo abordent la CAN 2025 avec l’unité et la détermination nécessaires.  

La FAZ fait un pari audacieux : cette décision courageuse permettra-t-elle de redynamiser les champions de 2012 ou les plongera-t-elle davantage dans une incertitude préjudiciable ? La réponse sera donnée lorsque les projecteurs s’allumeront sur le Maroc en 2025.  

 

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