Rúben Amorim face au casse-tête des départs en sélection

À quelques jours de la CAN 2025, la question n’est plus de savoir si Bryan Mbeumo, Amad Diallo et Noussair Mazraoui rejoindront leurs sélections respectives, mais quand. Déjà convoqués, les trois joueurs restent néanmoins à la disposition de leur club grâce à la décision de la FIFA autorisant les équipes à les conserver jusqu’au 15 décembre. Une situation transitoire que Rúben Amorim tente de gérer au mieux, à l’approche du match contre Bournemouth prévu ce lundi.

Conscient que ses internationaux africains quitteront inévitablement le groupe, Rúben Amorim avance dans un contexte d’incertitude strictement lié au calendrier. Les joueurs sont présents, s’entraînent normalement et demeurent éligibles pour la rencontre de lundi, mais leur disponibilité jusqu’au coup d’envoi reste conditionnée aux échanges en cours avec les fédérations concernées. « Nous sommes toujours en discussion avec les sélections nationales », explique le technicien portugais, soulignant un climat de négociation permanent plutôt qu’un bras de fer ouvert.

Cette zone grise complique naturellement la préparation du match. Amorim reconnaît une forme de frustration, non pas liée aux convocations en elles-mêmes – pleinement acceptées – mais à l’impossibilité de planifier avec certitude. Ne pas savoir jusqu’au dernier moment quels joueurs seront effectivement alignables oblige le staff à envisager plusieurs scénarios, à multiplier les options tactiques et à travailler avec une marge d’adaptation inhabituelle à ce niveau de compétition.

Pour autant, l’entraîneur refuse de dramatiser la situation. Il met en avant la richesse de son effectif et la capacité du groupe à absorber ces absences annoncées. Cette période permet également d’approfondir le travail collectif, d’observer certains profils moins exposés et d’anticiper la séquence qui suivra le départ des internationaux pour la CAN. Amorim y voit même un levier de progression, à condition que les décisions finales soient communiquées rapidement.

Le dernier mot revient en effet aux sélections chacune appliquant sa propre stratégie en fonction de son programme de préparation. Si la FIFA autorise officiellement les clubs à retenir les joueurs jusqu’au 15 décembre, rien n’oblige les fédérations à attendre cette échéance. « Tout dépend des matchs de chaque équipe nationale », rappelle Amorim, qui espère une clarification imminente afin de stabiliser son groupe avant Bournemouth.

Déjà convoqués et promis à la CAN 2025, Mbeumo, Amad et Mazraoui ne laissent planer aucun doute sur leur destination finale. Reste désormais à Amorim de composer avec le temps, dernier adversaire avant leur départ, dans un exercice d’équilibriste devenu presque rituel à l’approche de la grande messe africaine.

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