
Ali Abdi remet les pendules du débat des binationaux à l’heure
La Tunisie n’est pas exempte du phénomène du brassage des joueurs binationaux que subissent les sélections africaines. En cette veille des rassemblements nationaux dans les divers pays africains, Abdi met fin aux spéculations concernant les joueurs binationaux chez les Aigles de Carthage.
Un groupe uni aux origines diversifiées
Du Maroc au Sénégal passant désormais par la Tunisie, le phénomène des binationaux a alimenté les débats de la sphère footballistique ces derniers jours. Dans cette atmosphère où les pensées vont dans les sens, c’était le moment propice pour faire lumière sur le cas de la Tunisie. Convoqué pour honorer ses 32ème et 33ème sélections avec les Aigles de Carthage, le latéral de l’OGC Nice s’est lancé dans une confession profonde quant à la vie du groupe tunisien à l’ère des binationaux. Désormais en nombre considérable dans la sélection, les binationaux sont loin d’être un frein au bien-être du groupe, d’après l’aigle expérimenté. Du haut de sa trentaine, Abdi est à ce jour, l’un des pièces motrices de l’équipe nationale de la Tunisie. Dans une interview au lendemain de l’apparition de la liste des 26 aigles de Carthage, l’ancien de Paris FC a confirmé la tranquillité et l’unité qui font de cette équipe, une véritable famille.
Le numéro 2 de L’OGC Nice a démonté les pensées négatives sur l’intégration des binationaux dans le groupe de la Tunisie. Sur le terrain et en dehors, il a mis en avant les liens forts qui existent entre les joueurs. “L’âme de cette sélection ne se retrouve pas dans les autres équipes nationales, tout le monde s’aime. Tout le monde est proche les uns des autres. Nous sommes tous les enfants d’une seule patrie, nous sommes tous des frères, des amis. Et l’âme qu’il y a dans cette sélection, je le jure, n’est présente que dans très peu de pays “ a confessé Abdi. Des mots bien pesés qui n’ont pas tardé à être appuyés par des exemples présents dans l’équipe. La présence d’Aïssa Laïdouni, de Naïm Sliti ou encore de Hannibal Mejbri sont pour lui, la preuve évidente d’une parfaite intégration, pourtant tous originaires de la diaspora. A leur propos, le latéral gauche a confié : “Quand tu regardes comment ils se comportent, avec leur façon d’interagir, on dirait qu’ils sont nés et ont grandi avec nous, dans le quartier d’El Khadra ou Gabès.“
Les binationaux, véritable trésor tunisien
La sélection tunisienne est une vraie mine d’or qui puise sa force dans sa diversité. Avec des joueurs venus d’horizons divers, la richesse de l’équipe s’étend sur plusieurs aspects. Le joueur de 31 ans révèle que les binationaux ont été pour lui, de véritables enseignants de la langue de Molière. “Moi, j’ai appris le français grâce aux binationaux qui sont arrivés. J’ai commencé à parler avec eux jusqu’à ce que j’apprenne la langue. Et pourtant, je suis né en Tunisie, j’ai grandi ici, et j’ai passé presque toute ma vie ici.” Il n’y a clairement plus de doutes sur la vie harmonieuse des Aigles de Carthage qui n’ont qu’un objectif commun qu’est de retrouver la Coupe du Monde en 2026.