
Pourquoi Al Ahly boycotte le match contre Zamalek ?
Le choc tant attendu entre Al Ahly et Zamalek, prévu mardi 11 mars 2025 à 19h30 GMT, n’a pas eu lieu. Al Ahly, champion en titre et détenteur de 44 titres égyptiens, a refusé de se présenter au stade, préférant diriger son bus vers son terrain d’entraînement voisin.
En cause : le rejet par la Fédération égyptienne (EFA) de sa demande d’un arbitrage étranger pour ce derby brûlant, une décision qui cristallise les tensions dans le football local.
Une exigence non négociable
Le conseil d’administration d’Al Ahly avait posé un ultimatum clair : sans arbitres étrangers, pas de match. Une requête motivée par une défiance croissante envers les officiels locaux, mais que l’EFA a balayée, arguant d’un manque de temps pour l’examiner.
Résultat : les joueurs de Marcel Koller ne sont pas montés sur la pelouse, laissant Zamalek, leur rival historique, seul face à un stade vide. Les médias égyptiens ont relayé cette prise de position radicale, inédite dans un classico aussi suivi.
Le cri d’Al Ahly contre le « chaos »
Au-delà de l’arbitrage, le club dénonce un malaise plus profond. Dans un communiqué, le club aux 12 Ligues des champions africaines a fustigé « le chaos » qui règne dans le football égyptien, pointant « le manque de coordination » entre l’EFA et le championnat.
« Cela plonge les clubs dans des crises récurrentes, » a déploré la direction, menaçant même de se retirer purement et simplement de la compétition. Une sortie qui reflète une frustration accumulée face à une organisation jugée défaillante.
Un duel au sommet avorté
Classé 2e juste devant Zamalek, Al Ahly reste en course pour un nouveau titre national tout en préparant ses échéances internationales. Toujours en lice en Ligue des champions africaine, le club s’apprête aussi à disputer le Mondial des Clubs aux États-Unis, avec un premier match prévu le 14 juin contre l’Inter Miami en Floride.
Le duel Al Ahly-Zamalek, surnommé le « derby du Caire, » est bien plus qu’un simple match. Cette absence des joueurs de Marcel Koller risque d’alimenter les débats et de creuser le fossé avec l’EFA. Zamalek, qui attendait son adversaire, pourrait réclamer les points sur tapis vert, mais l’affaire est loin d’être close. Les conséquences disciplinaires et sportives restent à définir.
Ce boycott intervient donc dans un calendrier chargé, mais le club cairote semble prêt à sacrifier un match pour faire entendre sa voix.