Aguerd, capitaine d’un soir, soldat d’un combat perdu
Ce samedi soir à Lens, Nayef Aguerd a vécu une première contrastée sous les couleurs de l’Olympique de Marseille. Capitaine d’un soir, à peine sept matchs après son arrivée, le défenseur marocain a hérité du brassard en l’absence de Balerdi, Höjbjerg et Aubameyang. Un geste fort de Roberto De Zerbi, qui voit en lui un leader naturel. Sur le terrain, Aguerd a répondu présent avec une autorité dans les duels, des relances propres et une voix qui porte. Mais la défaite 2 buts à 1 a éclipsé finalement éclipsé l’honneur.
Une parole brute, un esprit collectif
Interrogé en fin de rencontre, le joueur a évacué toute fierté personnelle : “J’essaie de donner un plus, d’aider l’équipe. C’est le coach qui m’a choisi pour être capitaine, mais il y a beaucoup d’autres joueurs avec du caractère. Dommage pour le match, moi je m’en fous du capitanat, ce que je voulais, c’est gagner le match”.
Derrière cette déclaration sèche, c’est toute la mentalité d’Aguerd qui s’exprime : celle d’un compétiteur obsédé par le résultat, allergique aux honneurs symboliques quand le score ne suit pas. Pour lui, le brassard n’est qu’un détail, presque un contretemps face à la frustration du revers. Ce refus de s’attarder sur l’étiquette témoigne d’un leadership plus profond, celui qui s’exerce dans le jeu, dans l’exigence, dans la constance.
Déjà leader chez les Ciel et Blanc
Depuis son arrivée en région des Bouches-du-Rhône, Aguerd s’est imposé comme le patron défensif que l’OM cherchait. Défenseur moderne, rigoureux, à l’aise balle au pied, il incarne une stabilité que le club n’avait plus depuis quelque temps. Sa capacité à structurer la ligne arrière, à communiquer et à incarner une forme de sérénité en fait déjà l’un des piliers du vestiaire. Le brassard n’était qu’un symbole puisque le vrai capitanat, Aguerd le pratique déjà match après match, sans attendre qu’on le lui confie.