Salah, Hakimi, Guirassy… L’Afrique encore tenue à l’écart du podium.

Ousmane Dembélé a été désigné lundi 22 septembre le nouveau Ballon d’Or 2025 par France Football succédant à l’espagnol Rodrigo au terme d’une saison exceptionnelle avec le PSG. Si le sacre du Français de 28 ans ne fait pas débat, la position finale de plusieurs stars africaines, dont Mohamed Salah, Achraf Hakimi et Serhou Guirassy, soulève de vives discussions. Entre performances remarquables, injustice ressentie et manque de reconnaissance, le constat est amer pour les représentants du continent.

Salah, une saison XXL… pour un podium manqué

Alors que tout semblait réuni pour une consécration historique, Mohamed Salah s’est arrêté aux portes du podium, terminant à une frustrante quatrième place du Ballon d’Or 2025. Le Pharaon a pourtant livré une campagne remarquable avec Liverpool, inscrivant 29 buts et 18 passes décisives en 35 matchs de Premier League et menant les siens vers le titre national. À mi-saison, il faisait figure de grand favori, tant sa régularité et son impact étaient incontestables. Mais tout s’est effondré en mars, lorsque les Reds ont échoué face au PSG en Ligue des champions, sans que l’Égyptien ne parvienne à peser. Cette double confrontation ratée, conjuguée à une fin de saison un peu moins tranchante, a fait basculer l’opinion en faveur d’autres candidats plus “marquants” symboliquement. Malgré une saison statistiquement monumentale, Salah a vu Dembélé, Lamine Yamal ou encore Vitinha lui passer devant. À 33 ans, il est légitime de se demander si le natif de Nagrig aura encore une opportunité aussi favorable.

Achraf Hakimi, victime d’un classement qui interroge

L’Afrique rêvait de voir Achraf Hakimi devenir le deuxième Ballon d’Or africain de l’histoire, après George Weah en 1995. Absent à la cérémonie en raison de sa participation au match du classique (Marseille 1-0 Paris S-G), c’est avec une grande déception que le latéral marocain a découvert son classement final : une sixième place, ressentie comme un “gros manque de respect” par ses nombreux soutiens et passionnés du football. Auteur d’une saison titanesque avec plus de 60 matchs au compteur entre le PSG et le Maroc, le joueur de 26 ans a été omniprésent dans tous les rendez-vous majeurs, participant activement au quintuplé du club parisien. Malheureusement, ni sa régularité, ni ses prestations de haut niveau n’ont suffi à convaincre les votants de le placer dans le Top 5. Il est même devancé par Raphinha, Mohamed Salah, Vitinha et Lamine Yamal. Ce classement fait grincer des dents au Maroc, où certains évoquent un manque de reconnaissance flagrant, d’autres appelant même Hakimi à quitter le PSG, pointant le soutien affiché du club pour Dembélé.

Guirassy, la performance ignorée.

Si la frustration est grande pour Salah et Hakimi, elle est encore plus forte pour Serhou Guirassy, 21ᵉ du classement du Ballon d’Or 2025. Une position difficile à comprendre pour l’attaquant guinéen, qui a terminé co-meilleur buteur de la Ligue des champions avec 13 réalisations, aux côtés de Raphinha. Sur la saison, l’ancien Rennais a compilé 47 contributions offensives en 50 matchs, un rendement digne des plus grands joueurs offensifs. Pourtant, jamais un joueur aussi décisif dans la compétition reine n’avait été aussi mal classé ces dix dernières années. L’exemple le plus proche, celui d’Haaland en 2021, s’était arrêté à la 11e place. Pour Guirassy, il s’agit d’une deuxième injustice après 2024, où il n’avait même pas été nommé malgré 30 buts en 30 matchs. Et comme si cela ne suffisait pas, il semble désormais distancé dans la course au Ballon d’Or africain, dominée par un Hakimi porté par une saison étincelante avec Paris. Une nouvelle désillusion pour un joueur pourtant en pleine ascension.

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