L’Afrique du Sud qualifiée, Zidane baptisé, Osimhen en mode showman

La dernière ligne droite des qualifications africaines pour la Coupe du monde 2026 a tenu toutes ses promesses ce 14 octobre 2025.

Avec des retournements de situation dignes d’un thriller, l’Afrique du Sud a validé son billet pour le grand rendez-vous nord-américain, tandis que l’Algérie a offert un spectacle épique pour le baptême du feu de Luca Zidane. Le Nigeria, dominateur mais provisoirement barragiste, devra attendre les ultimes verdicts pour confirmer sa place parmi les quatre élus des play-offs continentaux.

Le triomphe sud-africain : Retour triomphal au Mondial après 16 ans d’absence

Dans le Groupe C, théâtre d’un suspense infernal, les Bafana Bafana ont frappé un grand coup en s’imposant 3-0 face au Rwanda, déjà éliminé. Dès la 5e minute, Thalente Mbatha a ouvert le bal d’un bijou de frappe, suivi par un doublé décisif de Monnapule Appollis (26e), qui s’est ensuite mué en passeur pour Evidence Makgopa (72e). Cette victoire et sans bavure catapulte l’Afrique du Sud en tête du groupe avec 18 points (+6 de différence de buts), devançant le Bénin (17 points, +5) et le Nigeria (17 points, +7 après leur 4-0).

Pour la première fois depuis 2010, année où ils organisaient la compétition, les Sud-Africains foulent la pelouse mondiale, un exploit qui efface la sanction FIFA de septembre (retrait de 3 points pour un joueur inéligible). Ce retour marque une renaissance pour un football sud-africain en quête de gloire continentale.

Algérie-Ouganda : Zidane solide, Amoura héros sur penalty en fin de match

Déjà qualifiée avec 22 points, l’Algérie voulait clore sa campagne en beauté devant son public de Tizi Ouzou. Mission accomplie dans la douleur : menés 0-1 dès la 6e minute par un éclair de Sadat Mukwala pour les Cranes ougandais, les Fennecs ont multiplié les assauts. Mohammed Amoura, en feu, a raté deux occasions franches avant la pause (32e, 41e). Au retour des vestiaires, les entrées d’Anis Hadj-Moussa, Ilan Kebbal et Badredine Bouanani ont dynamité l’attaque.

L’égalisation est venue sur penalty d’Amoura (81e, 1-1), avant que le même ne scelle la victoire sur un second penalty (90+9e, 2-1), concédé après une faute grossière du gardien ougandais sur Maxence Gouiri. Pour Luca Zidane, 27 ans et fils de Zizou, cette première titularisation est un sans-faute. L’Ouganda, battu, s’éloigne des barrages, tandis que les Verts terminent invaincus à domicile.

Nigeria-Bénin : Osimhen en mode showman, mais barrages en perspective

Dans l’autre choc du Groupe C, les Super Eagles ont démoli le Bénin 4-0, brisant les rêves de première qualification historique des Guépards. Victor Osimhen, l’attaquant du Galatasaray en pleine bourre, a signé un triplé magistral (3e, 37e, 51e), démontrant pourquoi il est l’un des meilleurs buteurs africains. Frank Onyeka a ajouté un but tardif (90+1e) pour parachever le festival. Malgré cette démonstration, le Nigeria ne file pas directement au Mondial : devancé par l’Afrique du Sud en tête de groupe, les Nigérians (17 points) sont provisoirement parmi les quatre meilleurs deuxièmes, grâce à leur +7.

Mais tout dépendra des autres résultats, comme la victoire du Mozambique 1-0 en Somalie (but de Geny Catamo, 6e) ou le nul 2-2 Guinée-Botswana (Traoré 19e, Balde 35e ; Boy 7e, Mohutsiwa 45+2e). Avec le retrait de l’Érythrée impactant le classement (résultats contre les derniers exclus), le Nigeria pourrait glisser si des outsiders comme le Cameroun ou le Gabon grimpent.

Une Afrique conquérante vers les barrages du Maroc

Ces résultats font le bonheur de l’Afrique : avec l’Afrique du Sud (6e qualifié direct après Maroc, Tunisie, Égypte, Algérie, Ghana, Cap-Vert), le continent compte désormais six nations assurées au Mondial. Les barrages continentaux, du 13 au 16 novembre au Maroc (deux demies et une finale, tirage au sort sur FIFA du 23 octobre), opposeront les quatre meilleurs deuxièmes pour une place en intercontinentaux (mars 2026).

Le Nigeria, fort de son goal average, est bien placé, mais la Guinée ou le Gabon (barrage F en suspens) pourraient bousculer la hiérarchie.