Le Botswana, un adversaire à ne surtout pas sous-estimer pour le Sénégal

Pour son entrée en lice dans cette 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025, le Sénégal affronte le Botswana ce mardi lors de la première journée du groupe D. Favoris sur le papier, les Lions de la Téranga devront toutefois se méfier des Zèbres, une sélection en pleine progression, revenue sur la scène continentale avec des ambitions claires et l’envie de créer la surprise au Maroc.

Le Sénégal et le Botswana se retrouvent pour la première fois de leur histoire en phase finale de Coupe d’Afrique des Nations. Les deux sélections s’étaient déjà croisés lors des éliminatoires de la CAN 2015, avec un net avantage pour les Lions. Le 19 novembre 2014 à Dakar, la sélection sénégalaise s’était imposée largement (3-0), grâce à des buts de Kara Mbodj, Papis Demba Cissé et Moussa Sow. Deux mois plus tôt, à Gaborone, Sadio Mané et Dame Ndoye avaient déjà permis au Sénégal de l’emporter. Mais si les statistiques sont favorables aux champions d’Afrique 2021, cette confrontation inédite en phase finale s’annonce différente, tant le Botswana affiche un visage plus mature qu’il y a une décennie.

Pour les Zèbres, cette CAN 2025 marque un retour attendu, treize ans après leur unique participation en 2012 en Guinée équatoriale. À l’époque, le Botswana découvrait la compétition et avait payé son manque d’expérience face au Ghana, à la Guinée et au Mali. Trois défaites, mais aussi de précieux enseignements. Aujourd’hui, la sélection botswanaise revient avec un tout autre statut, forgé lors d’éliminatoires réussis et porteur d’un état d’esprit conquérant.

Classé 138e au classement FIFA et 40e sur le continent africain, le Botswana a été l’une des surprises des qualifications pour la CAN 2025. Les Zèbres ont terminé à la deuxième place de leur groupe, derrière l’Égypte, devançant notamment le Cap-Vert et la Mauritanie, deux sélections habituées des dernières éditions. Une performance qui témoigne de la progression constante du football botswanais et qui a permis à l’équipe de gagner des places au classement mondial, même si l’écart reste important avec le Sénégal, 19e mondial et 2e en Afrique derrière le Maroc.

Sur le plan des résultats récents, le Botswana arrive toutefois avec une dynamique contrastée. Les Zèbres n’ont plus goûté à la victoire depuis leur succès contre la Somalie (2-0), le 25 mars 2025. Sur leurs dix derniers matchs, ils n’ont enregistré qu’une seule victoire, pour cinq matchs nuls et quatre défaites. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, ils ont notamment subi des revers face à l’Algérie, à l’Ouganda et au Mozambique. Des statistiques qui rappellent que, malgré leurs progrès, les Botswanais restent en quête de constance au plus haut niveau.

Parmi les hommes à surveiller de près côté botswanais figure Tumisang Orebonye. Âgé de 28 ans, l’attaquant est l’un des leaders offensifs de la sélection et connaît parfaitement le contexte marocain. Évoluant à l’AS FAR de Rabat, Orebonye dispute régulièrement des matchs de haut niveau, aussi bien en championnat que sur la scène continentale, avec la phase de groupes de la Ligue des champions africaine. Sa connaissance des infrastructures, des conditions de jeu et de l’environnement local pourrait représenter un atout non négligeable pour les Zèbres.

À la tête de cette sélection, Morena Ramoreboli incarne le renouveau du football botswanais. Révélé avec Jwaneng FC, il s’était illustré sur la scène africaine en éliminant Orlando Pirates lors des tours préliminaires de la Ligue des champions, avant de surprendre le Wydad Casablanca en phase de groupes. Ces performances lui ont ouvert les portes de la sélection nationale, qu’il a su mener vers une qualification historique pour la CAN 2025. Ambitieux et méthodique, le technicien botswanais ne cache pas sa détermination avant d’affronter le Sénégal, affirmant avoir minutieusement étudié les forces et les faiblesses de son adversaire.

Face à un Sénégal attendu au tournant pour bien lancer sa CAN, le Botswana n’a rien à perdre et beaucoup à gagner. Outsiders assumés, les Zèbres veulent profiter de cette première confrontation historique en phase finale pour bousculer la hiérarchie et rappeler que, dans cette Coupe d’Afrique des Nations 2025, aucun match ne se gagnera sans combat.

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