Sur les Super Eagles plane l’ombre d’une CAN sans leur dernier rempart
La Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025 s’annonce déjà comme un parcours semé d’embûches pour les Super Eagles. À quelques jours du coup d’envoi, l’équipe nigériane est confrontée à une crise d’effectif qui menace de compromettre ses ambitions. Au cœur de cette tempête, un nom résonne avec une intensité particulière : Stanley Nwabali. Le gardien de buts, force majeure de la précédente édition, symbole de sérénité et de bravoure, pourrait manquer le rendez-vous continental.
Nwabali, un véritable cadre fragilisé
Depuis la défaite cruelle aux tirs au but contre la RD Congo à Rabat lors des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde, Nwabali n’a plus foulé les pelouses. Ses blessures à la cheville et à la main, longtemps minimisées, se sont révélées plus graves qu’annoncées. Son entraîneur à Chippa United, Vusimuzi Vilakazi, a jeté un pavé dans la mare en exprimant publiquement ses doutes. Selon lui, le gardien n’est pas en état de disputer la CAN. Ses propos, empreints de réalisme, contrastent avec l’optimisme affiché par le rempart de 29 ans, qui continue de croire à un retour rapide. Mais la réalité médicale est implacable, une opération de la main semble inévitable et la cheville reste fragile.
Une défense en ruine
Pour le Nigéria, cette incertitude est un coup dur puisque Nwabali est devenu une figure de stabilité, un repère dans une équipe de stars. Son expérience et son calme dans les moments décisifs font de lui le garant de la solidité défensive. Son absence potentielle ouvre un vide béant, d’autant plus que la défense nigériane est déjà décimée. Le capitaine William Troost-Ekong, meilleur joueur de la dernière CAN, a pris sa retraite internationale, privant l’équipe d’un leader charismatique et expérimenté. Le sélectionneur Eric Chelle se retrouve face à une équation compliquée qu’est de reconstruire une arrière-garde en dix jours, avant d’affronter la Tanzanie, la Tunisie et l’Ouganda dans un groupe où chaque erreur se paiera au prix fort.
Le spectre d’une CAN compromise
La situation prend des allures de tragédie sportive. Le Nigéria, finaliste malheureux en 2024, aborde la CAN 2025 avec un effectif fragilisé, une défense en chantier et un gardien titulaire sur le fil. Une équipe qui, il y a un an, incarnait la résilience et l’espoir, se retrouve aujourd’hui à la merci des blessures et des retraites. La CAN, tournoi des révélations et des drames, pourrait bien écrire une nouvelle page douloureuse pour les Super Eagles. Dans ce contexte, chaque jour compte, chaque entraînement devient une bataille contre le temps. Le destin de Nwabali, suspendu entre l’espoir et la résignation, symbolise celui de tout un pays.