« Incorrect et Irrespectueux » : Habib Beye s’emporte après le report de la libération des joueurs
En conférence de presse, Habib Beye a exprimé une indignation après l’annonce tardive du report de la libération des joueurs pour la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025. Pour l’ancien international sénégalais, cette décision prise à la dernière minute est un manque de respect envers les sélections, les fédérations et toute l’organisation en amont.
« C’est incorrect vis-à-vis des sélectionneurs et des fédérations »
Habib Beye n’a pas mâché ses mots. Face aux médias, il a d’abord dénoncé le timing jugé « trop tardif » de l’annonce. Selon lui, ce type de changement de dernière minute fragilise non seulement les préparations techniques, mais aussi toute la logistique établie bien en avance par les fédérations impliquées. « Quand vous avez une date qui est entérinée sur le retour des joueurs en sélection et que vous avez une préparation qui est mise e place avec des fédérations qui ont booké des hôtels, des matchs de préparation, que cette information leur soit donnée aussi tard, pour moi, c’est incorrect. »
Une situation déjà vécue
L’entraîneur du Stade Rennais a ensuite élargi son propos en rappelant que ce manque de considération n’était pas une première dans l’histoire de la CAN. Selon lui, certaines instances continuent de traiter la compétition comme un événement secondaire, ce qu’il juge inacceptable. « Je ne suis pas surpris de ce qui se passe parce que cette ingérence ou ce côté où on ne peut impacter cette compétition au dernier moment en pensant que c’est une compétition mineure, ça a déjà existé dans le passé. »
« On a l’impression qu’on peut bouger cette CAN quand on veut »
Habib Beye a également partagé son vécu de joueur, dénonçant le sentiment persistant que le calendrier de la CAN peut être modifié à volonté, contrairement aux grandes compétitions internationales. « En tant qu’ancien international, j’ai déjà vécu ce genre de choses où, en fait, on a l’impression qu’on peut bouger cette CAN quand on veut, on peut la placer où on veut, on peut donner l’organisation qu’on veut, et ça ne se passe pas ainsi sur les autres fédérations ou sur les autres compétitions internationales. »
Avec cette sortie forte, Habib Beye rappelle une vérité trop souvent ignorée : le football africain mérite le même respect organisationnel que toutes les autres grandes compétitions. Et pour lui, cela commence par des décisions prises au bon moment.