OGC Nice : La ministre des Sports intervient après l’agression de Moffi et Boga
Suite aux violences commises dimanche soir devant le centre d’entraînement de l’OGC Nice, les joueurs Terem Moffi et Jérémie Boga, actuellement en arrêt maladie, ont été contactés mardi soir par la Ministère des Sports, qui a réaffirmé sa condamnation ferme de ces actes. Les deux footballeurs ont déposé plainte, tandis qu’une enquête judiciaire a été ouverte.
Les faits : ce qui s’est passé
Dimanche 30 novembre 2025, au retour d’un déplacement à Lorient (défaite 3-1), environ 400 supporters attendaient les joueurs de l’OGC Nice devant leur centre d’entraînement. Parmi eux, Moffi et Boga ont été la cible de violences : insultes, crachats, coups – parfois dans des zones intimes -, selon plusieurs témoignages. Ces agressions, décrites comme d’une extrême gravité, ont conduit les deux joueurs à être placés en arrêt maladie – Moffi pour une semaine, Boga pour cinq jours – et à déposer une plainte dès le lendemain.
Enquête et réactions institutionnelles
Le parquet de Nice a réagi rapidement en ouvrant une enquête pour « violences aggravées et participation à un groupement en vue de violences ». La police judiciaire est saisie, et les auditions ont commencé pour identifier les supporters responsables.
Le club OGC Nice a publié un communiqué condamnant fermement ces agissements et affirmant son soutien aux victimes. Par ailleurs, le syndicat des joueurs (UNFP) a dénoncé des violences « inacceptables » et réaffirmé que l’intégrité des joueurs ne saurait être négociée.
Mardi soir, la ministre des Sports a pris attache personnellement avec Moffi et Boga pour s’enquérir de leur état, tout en réaffirmant que rien ne peut justifier de tels actes.
Enjeux sportifs et humains
Outre l’impact judiciaire immédiat, cette affaire pose un sérieux problème de sécurité et d’éthique dans le football : l’agression physique et verbale de joueurs par des supporters soulève des questions sur la protection des athlètes et la responsabilité des clubs et des autorités. Il s’agit aussi d’un choc psychologique pour Moffi et Boga, sans compter les répercussions possibles sur la cohésion de l’équipe et l’ambiance au sein du club.
Sportivement, l’absence des deux joueurs dans les prochains matchs pourrait fragiliser l’effectif de Nice, déjà sous pression après des résultats décevants.
Ce qu’il reste à suivre
L’enquête judiciaire devrait déterminer les responsables individuelles des supporters présents. Le club pourrait prendre des mesures disciplinaires strictes – voire des déplacements d’ultras – pour prévenir de tels débordements. Enfin, la réaction des instances du football, notamment en matière de sécurité et de sanction, sera observée de près.
Quand la ferveur d’une partie du public se mue en violence, c’est non seulement des carrières et des corps qui sont mis en danger, mais aussi la dignité du sport elle-même. L’affaire Moffi-Boga rappelle que l’engagement, la passion, ne valent jamais que si le respect et la protection des acteurs sont garantis.