Tension entre la CAF et les médias africains autour des droits de diffusion de la CAN 2025
À moins d’un mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, des tensions persistent entre la Confédération africaine de football (CAF) et les organismes de radiodiffusion nationaux, qu’ils soient publics ou privés, sur le continent. Les médias africains expriment leur inquiétude et leur profond désaccord concernant la nouvelle stratégie de commercialisation des droits de diffusion du tournoi.
L’accès limité aux matchs jugé inacceptable
Les diffuseurs nationaux africains, qui assurent un service public gratuit auprès de leurs populations, contestent fermement le modèle mis en place par la CAF via son agent exclusif, New World TV. Le cœur du désaccord porte sur le nombre de matchs alloués. La compétition comprend un total de 52 rencontres, mais seulement 32 seraient proposées aux médias nationaux. Selon leur déclaration finale, un tel modèle d’allocation est jugé inacceptable. Les chaînes publiques et privées africaines exigent d’avoir accès à la totalité des 52 matchs de la CAN 2025, tout comme l’agent exclusif.
Un modèle économique “injustifiable”
Les opposants à la nouvelle politique soulignent une incohérence majeure. Ils rappellent que le financement de la CAN repose principalement sur les États africains et, par conséquent, sur les contribuables africains.
Dans ce contexte, imposer un modèle de droits basé sur les normes de la FIFA ou de l’UEFA est considéré comme injustifiable et économiquement injuste, d’autant plus que la CAF n’adopte pas le même modèle de financement que ces instances internationales. Selon les directeurs des chaînes, cette approche revient à voler les Africains, qui sont alors contraints de s’abonner à des chaînes privées ou étrangères pour suivre une compétition qu’ils ont déjà financée collectivement.
Exigence de rétablissement de l’accès universel
Les directeurs des chaînes de télévision nationales et privées exhortent officiellement la CAF à revoir ce qu’ils qualifient de “modèle injuste”. Ils exigent le rétablissement du principe d’accès universel à l’ensemble des matchs de la CAN pour toutes les chaînes nationales africaines assurant un service public gratuit. Ils ont également réitéré leur engagement collectif à garantir une couverture gratuite, accessible, éducative et patriotique de la compétition aux responsables de la CAF.