Faé rappelle un champion d’Afrique pour pallier l’absence de Touré
À quelques jours des matchs amicaux contre l’Arabie Saoudite et Oman, la Côte d’Ivoire procède à un ajustement de dernière minute. Le sélectionneur Emerse Faé doit composer sans Bazoumana Touré, jeune ailier du TSG Hoffenheim, contraint de déclarer forfait pour des raisons administratives. La Fédération Ivoirienne de Football a officialisé le changement ce mardi. Pour le remplacer, le technicien ivoirien a fait appel à Jean-Philippe Krasso, attaquant du Paris FC et champion d’Afrique en titre, qui signe son retour en sélection à un mois de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025.
Touré, l’élan stoppé
À 19 ans, Bazoumana Touré incarne l’une des plus belles promesses du football ivoirien. Percutant, créatif et déjà décisif en Bundesliga, l’ancien joueur de l’ASEC Mimosas semblait lancé vers une place durable chez les Éléphants. Sa première cape, obtenue lors du récital face aux Seychelles en octobre, avait confirmé son potentiel, avec une passe décisive à la clé. Mais ce contretemps administratif vient freiner une dynamique ascendante. Touré espérait enchaîner pour consolider sa place dans le groupe ivoirien en vue de la CAN. Ce forfait, frustrant, le prive d’un moment stratégique dans sa progression internationale.
Krasso, le retour du pragmatique
Jean-Philippe Krasso, âgé de 28 ans, n’est pas un inconnu. Vainqueur de la CAN 2023, l’attaquant du Paris FC revient dans le giron de la sélection après trois rassemblements manqués. Longtemps cantonné au banc en début de saison, il a retrouvé sa place de titulaire et affiche désormais 2 buts et une passe décisive en Ligue 1. Avec 7 buts en sélection, Krasso apporte une expérience précieuse et un profil différent : jeu dos au but, capacité à fixer, sens du collectif. Moins explosif que Touré, mais plus aguerri, il incarne une option tactique fiable pour Faé, qui cherche à tester plusieurs combinaisons offensives avant de trancher pour la liste finale.
Ce rappel traduit une volonté stratégique d’évaluer les profils complémentaires, de jauger les états de forme et de bâtir un groupe capable de répondre aux exigences de la Coupe d’Afrique des Nations. Le sélectionneur, lucide, sait que les certitudes d’octobre peuvent vaciller en janvier. Dans cette quête d’équilibre, chaque rassemblement devient un véritable test.