Juan Micha Obiang reprend les rênes du Nzalang avec priorité à la discipline

À deux mois du coup d’envoi de la CAN 2025 prévue au Maroc, la Guinée équatoriale tente de restaurer l’ordre dans un vestiaire miné par de véritables tensions. Le gouvernement a confirmé le maintien de Juan Micha Obiang à la tête de la sélection nationale mais avec une consigne claire : seuls les joueurs disciplinés seront retenus pour le tournoi au Royaume Chérifien.

Crise ouverte après l’affaire du Malawi

Le climat s’est envenimé en début du mois d’octobre, à la veille d’un match de qualification pour le Mondial 2026 face au Malawi. Les joueurs du Nzalang Nacional ont refusé d’embarquer à bord de l’avion affrété par la fédération, dénonçant à l’époque des conditions de voyage jugées indignes. Le résultat se résume à un match annulé, une défaite sur tapis vert et une lourde amende pour la Feguifut. Cet épisode a ravivé une fracture déjà profonde entre les joueurs et les dirigeants, mise en lumière par Emilio Nsue, meilleur buteur de la CAN 2023, qui avait dénoncé publiquement la corruption au sein de la fédération dans une vidéo virulente.

Micha confirmé mais sous conditions strictes

Suspendu après l’affaire du Malawi, Juan Micha a été rétabli dans ses fonctions à l’issue d’une réunion entre le gouvernement et la Feguifut. Le communiqué officiel ne fait pas l’objet d’un doute quant à l’exigence disciplinaire : « Le sélectionneur dispose de toute latitude pour constituer son groupe, à condition de privilégier les joueurs disciplinés et de restaurer le dialogue au sein de l’équipe. » Une déclaration qui traduit une volonté d’apaisement mais aussi de reprise en main politique du vestiaire. Emilio Nsue et Iban Edu, figures de proue de la contestation, pourraient en faire les frais lors du rassemblement pour la fête continentale.

Un groupe fracturé à l’approche du tournoi

Malgré l’assurance des autorités, qui voient en Micha l’homme de la situation pour mener le Nzalang à la CAN 2025, les tensions internes restent tout de même vives. Rangée dans un groupe E relevé aux côtés de l’Algérie, du Burkina Faso et du Soudan, la Guinée équatoriale devra impérativement retrouver cohésion et stabilité pour espérer faire sensation comme à l’édition précédente. Toutefois, en l’absence de réforme structurelle de la Feguifut, les blessures du passé pourraient bien refaire surface au pire moment. Le compte à rebours est lancé et le Nzalang se doit de prendre encore plus de mesures.

 

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