
les arbitres ouvrent leurs coulisses aux médias à Nairobi
Dans un geste rare et salué, les arbitres du CHAN 2024 ont organisé ce mardi, une journée portes ouvertes à Nairobi. Elle a été dédiée aux professionnels des médias avec l’objectif qu’est de lever le voile sur les rouages de l’arbitrage et du système d’Assistance Vidéo à l’Arbitrage, encore méconnu du grand public. Réunis au Ulinzi Sports Complex, les officiels de match ont échangé directement avec les journalistes accrédités, dans une atmosphère de dialogue et de pédagogie. Cette initiative, inédite à ce niveau de compétition, visait à renforcer la compréhension mutuelle et à instaurer une relation de confiance durable.
La transparence comme mot d’ordre
Victor Gomes, vice-président de la Commission des Arbitres de la CAF, a ouvert la session en soulignant l’importance d’un tel exercice : « Il est crucial pour nous d’ouvrir nos portes aux médias et de leur permettre de comprendre ce qui se passe dans l’arbitrage. La transparence est la clé pour instaurer la confiance, non seulement avec les journalistes, mais aussi avec les supporters. »
Son collègue Janny Sikazwe, instructeur technique de la CAF, a abondé dans le même sens : « Pour que l’arbitrage progresse sur le continent, nous devons impliquer tout le monde, y compris les médias. Des sessions comme celle-ci nous permettent de démystifier la VAR, d’expliquer nos protocoles et en fin de compte, de faire en sorte que la grande famille du football africain soit mieux informée.». Les arbitres ont partagé leurs expériences personnelles, détaillé les procédures de prise de décision, et participé à une zone mixte ouverte, favorisant les échanges directs avec la presse.
Une initiative saluée par les journalistes
Les professionnels présents ont unanimement salué la démarche. Bernard Okumu, journaliste à KBC, a souligné l’intérêt de mieux comprendre l’état d’esprit des arbitres : « Par exemple, le point de Diana Chikotera sur le fait d’aller consulter la VAR pour désamorcer les tensions et faire baisser la pression, même lorsqu’une décision a déjà été prise, a été particulièrement révélateur »
Gladys Midecha, commentatrice à NTV, a qualifié la session d’« outil inestimable » pour la précision journalistique : « Comprendre les protocoles et la logique derrière certaines décisions améliore non seulement la qualité de nos reportages, mais nous permet aussi d’éduquer notre public. Personnellement, je pense que cela a contribué à combler le fossé entre arbitres et médias. »
Mohammed Abubakar, de CGTN, a insisté sur l’impact à long terme : « Une session vraiment éclairante. Elle m’a permis de mieux cerner le fonctionnement de la VAR, qui est encore à ses débuts dans la majorité de pays africains. »