Raoul Savoy nommé nouvel entraîneur

Un vent de renouveau souffle sur le football tchadien. Le 1er août 2025, la Fédération Tchadienne de Football Association (FTFA) a officialisé la nomination de Raoul Savoy comme nouveau sélectionneur de l’équipe nationale senior, les Sao. Il succède à Tahir Zakaria Gardia, démis pour insuffisance de résultats.

Ce technicien hispano-suisse de 52 ans, véritable globe-trotter du football africain, incarne l’espoir d’un renouveau pour une sélection en quête de gloire sur la scène continentale. Que peut apporter Savoy aux Sao, et quels défis l’attendent ?

Raoul Savoy, un parcours riche au service des Sao

Savoy n’est pas un inconnu en Afrique. Avec une carrière d’entraîneur débutée il y a plus de deux décennies, il a dirigé plusieurs sélections et clubs à travers le continent. Il a notamment entraîné l’Eswatini (2012-2014), la Gambie (2015) et la République centrafricaine à trois reprises (2014-2015, 2017-2019, 2021-2024), frôlant une qualification historique à la CAN 2023 avec cette dernière.

Raoul Savoy a également officié dans des clubs au Maroc, au Cameroun et en Algérie (MC Oran, MC El Eulma). Titulaire de diplômes UEFA, il maîtrise le français, l’anglais et l’espagnol, un atout pour fédérer un groupe hétérogène.

Son style ? Une approche pragmatique, mêlant discipline tactique et valorisation des talents locaux. En République centrafricaine, il a su intégrer des binationaux comme Geoffrey Kondogbia (Atlético Madrid) tout en développant des joueurs locaux, une stratégie qu’il pourrait répliquer au Tchad.

Les défis d’une sélection en difficulté

Le défi est de taille. Classé 177ᵉ au classement FIFA 2025, le Tchad n’a jamais participé à une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ni à une Coupe du monde. Les Sao végètent actuellement en bas du groupe I des qualifications pour le Mondial 2026, avec une confrontation cruciale face au Ghana début septembre 2025. Le dernier fait d’armes notable des Sao remonte à 2014, avec une victoire 3-2 contre le Congo-Brazzaville en finale du Championnat de la CEMAC.

Depuis, les résultats déçoivent, freinés par un manque d’organisation et des infrastructures limitées, malgré l’ouverture de l’Académie de football Farcha Mélèzi en 2017.

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