
Le lien discret mais solide entre Nantes et le Nigéria : trois trajectoires, une histoire partagée
Entre Nantes et le Nigéria, le lien ne s’est jamais affiché en lettres capitales, mais il s’est construit dans le silence des vestiaires et des choix souvent opérés dans la discrétion. À travers trois figures emblématiques, Samson Siasia, Moses Simon et Chidozie Awaziem, le FC Nantes a noué une relation singulière avec le pays des Super Eagles. Chacun, à sa manière, incarne une époque, une fonction, une émotion différente, mais ensemble, ils forment une ligne de continuité invisible et historique entre amour et fidélité.
Samson Siasia, le souffle inaugural
C’est avec Samson Siasia que le vent du Nigéria a commencé à souffler sur Nantes. Arrivé en 1993, dans un football encore peu tourné vers l’Afrique de l’Ouest, il fut l’un des premiers à incarner une forme de promesse qu’est celle d’un talent venu d’ailleurs, capable de s’imposer dans un collectif huilé. Vainqueur du championnat en 1995, Siasia est bien plus qu’un pionnier. Il est clairement devenu le point de départ d’une trajectoire discrète mais durable, laissant derrière lui une trace fondatrice bien solide.
Moses Simon, le cœur battant d’une génération
Des années plus tard, c’est un autre profil qui s’invite dans l’écurie nantaise. Un ailier virevoltant qui ravive cette flamme laissé par son prédécesseur en la personne de Moses Simon. Arrivé en 2019, il ne se contente pas de jouer sur les aires de je eux, il enchante. Avec lui, le Nigéria ne fournit plus seulement des talents, il insuffle de l’émotion dans les stades français. Simon devient le chouchou de la Beaujoire, le symbole d’un club en lutte, souvent en quête de rédemption, et qui trouve en lui un sauveur récurrent. Sa longévité, sa régularité et sa fidélité font de lui l’un des plus grands ambassadeurs nigérians de l’histoire du club du haut de ses 37 buts et 42 passes décisives en 201 apparitions.
Chidozie Awaziem, le retour aux sources
Enfin, Chidozie Awaziem incarne un cycle qui se referme et se relance. Prêté en 2017-2018, il avait laissé entrevoir une solidité et une maturité rares. En revenant cette fois-ci dans le cadre d’un transfert définitif, il n’est pas seulement un joueur qui revient, il est l’illustration d’une confiance renouvelée entre Nantes et le Nigéria. Un peu comme s’il venait clore le chapitre Simon parti cet été, il en œuvre un nouveau, sur les bases d’une relation déjà éprouvée. Trois rôles mais une même voix : Siasia, l’avant-garde; Simon, l’éclat populaire et Awaziem, le ciment défensif. Ensemble, ils racontent comment un lien discret peut devenir une tradition.