Algérie contre Botswana : entrée en matière piégeuse pour les Fennecs

L’Algérie lance sa CAN Féminine ce dimanche à Casablanca face au Botswana. Pour les Fennecs, c’est un retour attendu après six ans d’absence. En face, les Mares veulent confirmer leur belle performance de 2022.

La CAN Féminine 2024 démarre fort pour l’Algérie. Opposées au Botswana au stade Père Jégo, les Fennecs abordent leur sixième participation avec prudence. Le groupe emmené par Farid Benstiti vise enfin un cap historique dans une compétition où les déceptions ont été nombreuses. Mais face à elles se dresse une équipe botswanaise compacte et ambitieuse, bien décidée à confirmer sa progression.

Histoire à réécrire pour l’Algérie

Depuis ses débuts en 2004, l’Algérie peine à exister à ce niveau. La régularité lui fait défaut, avec seulement cinq participations en vingt ans. Les Fennecs n’ont jamais atteint les quarts de finale. Leur dernière victoire en phase finale remonte à 2014.

Ce retour a une saveur particulière. Pour la première fois, l’équipe évolue dans une CAN organisée en Afrique du Nord. Le contexte semble favorable. Chebel, Belkhiter et Boutaleb, seules rescapées de 2018, apportent un peu d’expérience. À elles de servir de repères à une équipe encore jeune et peu habituée aux grands rendez-vous.

L’Algérie a montré un visage convaincant en qualifications avec deux succès offensifs contre l’Ouganda (3-2) et le Burundi (6-1). Mais il faudra transformer l’essai dans un tournoi où les échecs passés pèsent encore lourd.

Le Botswana ne vient pas faire de la figuration

Les Botswanaises ont créé la surprise en 2022 en atteignant les quarts dès leur première participation. Leur élimination contre le Maroc, pays hôte, s’est jouée à peu de choses. L’équipe revient avec des certitudes : un groupe stable, un staff cohérent, et des joueuses aguerries.

La majorité du groupe actuel a disputé la CAN précédente. Ce vécu donne de l’avance sur beaucoup de sélections africaines en reconstruction. Tholakele, attaquante rapide et puissante, symbolise cette volonté de franchir un cap.

Le Botswana reste une équipe difficile à contourner. Solide dans l’axe, capable de relancer vite, elle pousse souvent ses adversaires à la faute. L’Algérie devra éviter de se désorganiser, surtout en cas de but rapide.

Premier test pour Benstiti

Le sélectionneur Farid Benstiti mise sur une base défensive solide. Il sait que son équipe manque encore de repères collectifs. Les cadres devront prendre leurs responsabilités dès l’entrée en lice.

Face à un adversaire mieux rôdé, les Fennecs devront être efficaces dans les deux surfaces. Une victoire lancerait parfaitement leur campagne. Une contre-performance, en revanche, raviverait de vieux souvenirs.

Ce match d’ouverture est un révélateur. L’Algérie saura vite si elle a vraiment changé de visage.

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