
Hakim Ziyech : quand la colère prend le pas sur le talent
L’attaquant marocain Hakim Ziyech a vécu une soirée agitée ce mercredi lors de la demi-finale de la Coupe du Qatar opposant Al-Duhail à Al-Gharafa. Dans un match sous haute intensité, l’ancien de Galatasaray s’est laissé emporter par les émotions et s’est retrouvé au bord de l’explosion. Titularisé face à l’équipe de l’international algérien Yacine Brahimi, l’ailier n’a pas pu cacher sa frustration au moment de quitter la pelouse, créant ainsi un chaos total dans le club du golfe.
Frustration incontrôlable, un tempérament sous pression
20 minutes avant la fin de la rencontre de coupe, Christophe Galtier décide d’injecter du sang neuf pour essayer de décrocher une victoire. Son choix de remplacer Hakim Ziyech devient très vite le fait marquant de la rencontre. Un choix qui n’a clairement pas été du goût du Marocain. Alors qu’il est positionné sur le côté droit du milieu de terrain, le marocain n’aura pas été très étincelant. D’ailleurs, quelques mots échangés avec le banc de touche suffisent pour faire montrer son agacement. Cet état d’âme est vite manifesté dans un geste d’énervement où on aperçoit le dossard 93 frapper violemment une bouteille d’eau avant de s’asseoir sur le banc. Il faudra l’intervention d’un coéquipier remplaçant pour tenter de calmer la situation, après un second coup de pied.
Si la nature exacte de son mécontentement reste floue, plusieurs hypothèses restent formulées. Est-ce une protestation contre son entraîneur ou simplement la frustration d’une prestation en demi-teinte ? Ce qui est certain, c’est que Christophe Galtier, connu pour son autorité, pourrait ne pas apprécier cet éclat de colère. Une confrontation entre les deux hommes n’est donc pas à exclure, ce qui pourrait déranger la stabilité du vestiaire d’Al-Duhail à l’approche des échéances cruciales.
Une réaction qui en rappelle d’autres
Ziyech n’en est pas à son premier accrochage avec un entraîneur. Récemment, son passage à Galatasaray s’était déjà accompagné de fortes tensions avec Okan Buruk, son coach de l’époque. Arrivé cet hiver dans le Golfe, il espérait retrouver de la sérénité, mais cet épisode vient rappeler que son tempérament impulsif reste malheureusement un élément central de son parcours. A la fin du mois dernier, les réseaux sociaux s’étaient enflammés après une publication énigmatique du joueur en plein rassemblement des Lions de l’Atlas.
Certains internautes y voyaient déjà une critique voilée de Walid Regragui, le sélectionneur du Maroc, renforçant ainsi l’image d’un Ziyech parfois difficile à gérer. L’actuelle crise à Al-Duhail remet donc sur le tapis la question de son avenir dans le club et même en sélection nationale. Est-ce une simple réaction à chaud ou le signe d’un malaise plus profond ? Toutes les questions restent posées en attendant les prochains jours pour se situer.