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Madagascar – Ghana : Un match délocalisé au Maroc faute d’homologation du Stade Barea
Les supporters malgaches espéraient voir leur sélection affronter le Ghana sur leurs terres, mais le rêve s’effondre encore une fois. Le match comptant pour la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 se jouera finalement au Maroc, au Grand Stade d’Al Hoceima.
Le Stade toujours pas aux normes
Le stade Barea Mahamasina, censé accueillir la rencontre, n’a une nouvelle fois pas obtenu l’homologation de la Confédération Africaine de Football (CAF). Pourtant, une inspection s’était tenue en février, menée par des émissaires de la CAF et de la FIFA. Malgré les espoirs placés dans cette visite, le verdict est resté inchangé : l’infrastructure ne répond pas aux exigences internationales.
Silence du côté des instances malgaches. Ni la Fédération Malgache de Football (FMF), ni le ministère de la Jeunesse et des Sports n’ont communiqué sur les raisons précises de ce refus. C’est finalement la Fédération ghanéenne qui a officialisé la nouvelle en premier, obligeant la FMF à réagir en urgence.
Une délocalisation en cours de route
Dans ce contexte, Madagascar se retrouve une nouvelle fois contraint de jouer « à domicile » loin de ses supporters. Ce match du 24 mars 2025 contre le Ghana se déroulera au Maroc, qui accueille déjà la rencontre des Barea contre la République centrafricaine cinq jours plus tôt, le 19 mars, au stade Larbi Zaouli. Cette situation entraîne de nouvelles complications logistiques. À moins d’un mois des rencontres, les sélections concernées doivent gérer l’organisation des déplacements, des hébergements et des entraînements sur un terrain qui ne leur est pas familier.
Revers diplomatique pour le football malgache
L’annonce de cette délocalisation met une fois de plus en lumière les difficultés du football malgache à s’imposer sur la scène africaine. Malgré les travaux réalisés, le stade Barea ne parvient toujours pas à obtenir l’aval des instances internationales. Ce blocage soulève des interrogations : quelles sont les lacunes qui empêchent cette homologation ? Pourquoi la FMF et le ministère des Sports restent-ils silencieux sur le sujet ?
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moustapha Marson, ancien employé de la CAF, semble avoir perdu son influence au sein de l’instance dirigeante du football africain. Alors qu’il affirmait par le passé envoyer lui-même les émissaires pour l’inspection des stades, il n’a pas réussi à faire valider les infrastructures de son propre pays.
Un défi de plus pour Corentin Martins et les Barea
Sur le plan sportif, ce changement de lieu complique la tâche des Barea. Sous la direction de leur nouveau sélectionneur Corentin Martins, l’équipe nationale doit rapidement s’adapter à ces nouvelles conditions. Jouer en terrain neutre prive les joueurs du soutien du public malgache, un atout pourtant crucial lors des matchs de qualification.
Par ailleurs, l’incertitude demeure quant à l’état de préparation de la sélection. Où en est la détection des joueurs expatriés ? Qui assure le suivi des joueurs évoluant dans le championnat local ? Autant de questions qui restent sans réponse alors que les échéances approchent à grands pas.
Avenir incertain pour les matchs à Madagascar
Cette nouvelle désillusion vient s’ajouter à une longue liste de matchs que Madagascar a dû disputer hors de ses frontières. Si aucune amélioration concrète n’est apportée au stade Barea, les rencontres internationales risquent de se jouer à l’étranger encore longtemps. Pendant ce temps, les joueurs doivent composer avec un calendrier bouleversé et un environnement incertain. Reste à voir si, malgré ces obstacles, les Barea parviendront à relever le défi face aux Black Stars du Ghana.