32 ans du drame de Furiani, en Afrique beaucoup de drames passent sous silence.
Une note de commémoration importante dans l’histoire du foot européen pour honorer la mémoire des disparus et surtout éviter que cela ne se reprenne. Le 5 mai 1992, le stade Furiani s’est effondré. Mais en Afrique, personne ne se souvient des drames.
Un anniversaire bien funeste pour ce 5 mai 2024. D’ailleurs, aucun match ne sera joué ce jour en France. Un hommage mérité. L’effondrement meurtrier d’une tribune du stade Armand-Cesari situé dans la commune de Furiani en banlieue de Bastia s’est déroulé avant la demi-finale de la Coupe de France de football 1991-1992. La rencontre opposait SC Bastia à l’Olympique de Marseille. Le 5 mai 1992, le coup d’envoi du match était prévu pour 20H30. Environ 1 heure avant le coup d’envoi, les responsables du stade, s’inquiétant pour le système d’échafaudage qui soutient la tribune sud, enjoignent le speaker du stade en la personne de Jean-Pierre Paoli de demander aux supporters qui y ont pris place quelques heures plus tôt, d’arrêter de marteler le parquet. Mais hélas ! Ils sont restés sourds aux exhortations de ce dernier et les conséquences furent dévastatrices ! A 20 h 30 alors que les journalistes s’affairaient pour commencer à rediffuser le match, dans une confusion totale, la tribune supérieure sud s’effondre dans un coup de tonnerre. Le bilan est lourd : 19 morts et 2357 blessés. 32 ans après la France s’en souvient. Car faut-il encore le rappeler, les matériaux de construction après enquête, sont de mauvaises qualités. Toute la France s’en remémore pour conjurer ce mauvais sort et prendre les décisions adéquates. Cependant l’hécatombe est chose courante en Afrique.
« Les stades africains, des cimetières à ciel ouvert»
En Afrique l’effondrement des stades est monnaie courante. La liste qui suit n’est pas exhaustive. Elle illustre tout simplement à l’aide de quelques cas la réalité du terrain. La culture de la négligence et de la prévarication font des centaines de morts chaque année parmi les supporters du cuir rond en Afrique. La plus récente et la plus médiatisée est la tragédie du stade d’Olembe le 24 janvier 2022 au Cameroun avec un bilan de 8 morts. Mais, le bilan le plus lourd remonte au 9 mai 2001 à Accra au Ghana en marge d’un match entre Hearts Of Oak et Asante Kotoko, le classico du championnat ghanéen. Bilan 127 morts. 14 âmes de supporters se sont envolées le 29 avril 2001 au stade Frédéric Kibassa Maliba de Lubumbashi en RDC en marge du match ST Eloi TP Mazembe. 74 personnes sont tuées en 2012 lorsque des supporters d’Al Masry et ceux d’Al Ahly se affrontés en Egypte. Les cas sont légion et restent dans l’oubli total. Et rien n’est véritablement fait pour y remédier.